ag idreaLors de l’assemblée générale d’IDRéA (Initiatives pour le développement rural et agricole), le 12 mars, Sylvie Thoby, diététicienne, est intervenue pour aider les adhérents à comprendre ce qu’est le « bien-manger ».

L’assemblée générale d’IDRéA a été l’occasion de faire le point sur les actions réalisées en 2018 par les groupes et de présenter les trois nouvelles : biodiversité, cultures et vaches allaitantes.Ludivine Hervé, la présidente, a exposé les orientations de l’association pour 2019 : être au plus proche des attentes des adhérents, les aider à trouver du temps, être reconnu comme acteur et interlocuteur agricole sur le territoire et travailler sur l’alimentation. Le conseil d’administration s’est élargi en accueillant cinq nouveaux membres, de productions variées et répartis sur le territoire.

Comprendre les consommateurs multi-facettes

Pour comprendre le consommateur, il faut se pencher sur le contexte de la consommation alimentaire. En moins de 30 ans, la société a connu des évolutions importantes au niveau des préférences et des modes de consommation.

Les crises alimentaires successives ont amené à de nouvelles évolutions telles que la montée en puissance des sujets alimentaires dans les émissions TV et dans les réseaux sociaux, la création des états généraux de l’alimentation et de l’Anses, l’apparition du marketing de la panique.

« Le consommateur a aussi changé et devient schizophrène ! » selon Sylvie Thoby. Il est de plus en plus multi-facettes : demandeur de produits locaux et de saison mais en même temps acheteur de produits exotiques ; à la fois demandeur d’environnement mais aussi client de fast-food. Il demande de la qualité et du goût, même si son premier critère d’achat reste le prix.

La pyramide alimentaire

Elle est ensuite revenue sur l’importance de manger de tout en expliquant les atouts nutritionnels de chaque groupe d’aliments en s’appuyant sur la pyramide alimentaire. Par exemple les fruits et légumes apportent des fibres alors que la viande est source de protéines. Toutes les protéines ne se valent pas : les protéines animales sont de meilleures qualités que les végétales. L’assiette se végétalise ! Initiée par de grands chefs gastronomiques, la science a suivi en émettant des recommandations scientifiques pour modérer la consommation de viande. Désormais, ce sont les people qui influencent de nouvelles alimentations.

Omnivores, avant tout

Pourtant les recommandations nutritionnelles sont claires : sans protéines animales, il y a un risque d’exposition à certains déficits, particulièrement chez le jeune enfant, les végétaliens et les végans. « Il faut continuer à manger de la viande mais de façon intelligente », préconise-t-elle. Les consommateurs veulent de la praticité d’usage (packaging, snacking), de l’éthique et de la réassurance sur la filière (ouvrir ses portes, montrer ses produits, affirmer la provenance), du plaisir gustatif (premiumisation, produits festifs) et de la qualité nutritionnelle (chasse aux indésirables : sans antibiotiques…). Les échanges se sont poursuivis autour d’un bon repas.

Pauline GORET
Animatrice territoriale IdréA

 

Share on FacebookTweet about this on TwitterShare on Google+Share on LinkedInPin on Pinterest